Cap protéines Challenges : zoom sur les gagnants de la 2éme édition

Le 10 mai, les 6 projets finalistes du concours Cap Protéines Challenge 2 ont présenté leur pitch devant un jury, à l’école Sup’Biotech. Ce concours innovant vise à repérer des projets prometteurs qui valorisent la filière des oléoprotéagineux, de l’amont à l’aval. Si Madame Beans a remporté le 1er prix, Terres Univia a également remis un prix spécial à la start-up Graine de choc.

Madame Beans, grand gagnant de l’édition 2023

Ce projet porté par deux ingénieures en agroalimentaire, Charlotte Blin et Lucie Lajoux, remporte la palme de l’innovation, avec son procédé qui transforme les légumes secs en produits alimentaires intermédiaires. Elles ont développé deux produits : la Bas’atout, une base de légumes secs 100% français pouvant être intégrée dans une grande variété de recettes, et la Legg’eau, à base d’eau de cuisson de légumes secs qui a des propriétés fonctionnelles similaires à celles du blanc d’œufs. La start-up n’en est pas à son premier prix : elle avait remporté le prix ECOTROPHELIA France Innovation Légumineuses soutenu par Terres Univia l’année dernière. Elles repartent avec une enveloppe de 3000 € et bénéficieront d’un accompagnement professionnel par l’incubateur Euralimentaire, dans le cadre du partenariat Euralimentaire Terres Univia.

 Découvrez les deux fondatrices de Madame Beans en vidéo

Zoom sur Graine de choc

Terres Univia a remis un prix spécial à Graine de choc. Interview de Béatrice Maire, qui développe son entreprise autour de la féverole depuis 2019.

Avec ce prix, Terres Univia a souhaité mettre en avant l’engagement de Béatrice Maire sur la filière féverole depuis ces nombreuses années. L’Interprofession lui propose un accompagnement à hauteur de 1500 euros pour l’aider développer cette filière.

Pourquoi avez-vous eu l’idée de travailler sur la féverole ?

J’ai découvert cette graine par hasard, à l’occasion d’un salon agricole. J’ai été curieuse de découvrir ses possibilités et, comme j’avais à l’époque une petite chocolaterie artisanale, j’ai commencé à mettre au point une pâte à tartiner au chocolat,Tartimouss ! Le produit a tout de suite plu et j’ai créé Graine de Choc en 2019. J’ai ensuite développé une quinzaine de produits, des pâtes à tartiner, mais aussi des veloutés, une gamme de produits secs, de la farine, tous à base de féverole. Actuellement, ces produits sont distribués dans une centaine de magasins spécialisés.

Vous avez souhaité élargir votre activité, en mettant au point un procédé innovant, pour lequel vous avez été récompensé au Cap Protéines Challenges 2. De quoi s’agit-il ?

J’ai développé un procédé breveté pour extraire une protéine de féverole dans le but de substituer le blanc d’œuf. A terme, je souhaite mettre au point d’autres fonctionnalités pour créer une gamme d’ingrédients fonctionnels. J’ai d’ailleurs engagé un partenariat avec un industriel qui va co-développer cette gamme avec Graine de Choc.

D’autres projets en vue ?

Oui, mon ambition est de créer une filière nationale. Je suis en train d’engager un partenariat avec un acteur majeur de la féverole, qui se chargera de la collecte, du stockage, du tri et du nettoyage des féveroles afin de garantir un process de qualité aux industriels intéressés par concevoir les produits de Graine de choc à partir de mes recettes.  

Et aussi…

Terres Inovia a remis un prix spécial au projet Alléloprot. Porté par un polyculteur-éleveur et une conseillère en grandes cultures biologique, il est destiné à aider les producteurs à mieux maîtriser les adventices et améliorer les performances agronomiques du pois-chiche en agriculture biologique grâce à l’association des cultures de pois chiche et de sarrasin.

Plus d'informations sur le site de Terres Inovia

 

 

Inscrivez-vous pour recevoir nos alertes sur nos prochaines actualités.