D’origine végétale, l’huile peut être soit extraite de graines (tournesol, colza), soit obtenue par la pression de fruits (olive, noix). De compositions variées, elles sont complémentaires entre elles, et leur consommation est hautement recommandée !
Les plantes oléagineuses se caractérisent par le fait qu’elles sont spécifiquement cultivées pour leurs graines ou leurs fruits riches en matières grasses, dont on extrait l’huile pour un usage alimentaire, énergétique ou industriel. D’origine naturelle, l’huile végétale peut ainsi avoir deux origines :
- soit elle est extraite de graines de plantes annuelles : tournesol, colza, soja…
- soit elle est obtenue par pression de fruits : olive, noix…
A l’heure actuelle, 70% des huiles alimentaires sont consommées en l’état par l’homme, tandis que le reste est valorisé par l’industrie agro-alimentaire, notamment sous la forme de margarines.
A savoir : les huiles végétales sont qualifiées de « vierges » lorsqu’elles sont obtenues uniquement par des procédés mécaniques, qui préservent toutes leurs saveurs et leurs qualités nutritionnelles. Pour garantir une meilleure stabilité et donc une meilleure conservation, les huiles végétales peuvent également être raffinées.
Les nutritionnistes recommandent de consommer au quotidien un ensemble équilibré d’aliments qui apporte chaque famille de nutriments : glucides, lipides et protéines. Les lipides, qui sont présents en quantité dans les huiles végétales, doivent ainsi représenter au total entre 35% et 40% des apports énergétiques quotidiens.
Les huiles végétales sont incontournables du fait qu’elles fournissent à notre corps des acides gras essentiels. Elles sont par ailleurs la principale source de vitamine E, un puissant anti-oxydant qui apporte une aide précieuse à notre corps pour, par exemple, lutter contre le stress oxydatif (qui provoque notamment le vieillissement des cellules).
Les acides gras insaturés se retrouvent dans les huiles (colza, olive, tournesol, noix, lin…), les margarines, les fruits oléagineux (avocats, noix, noisettes…) et dans les poissons gras (maquereau, saumon…). Il en existe trois catégories :
- Les omégas-3, dont l’acide alpha-linolénique, qui participent à la protection cardio-vasculaire. Ils sont particulièrement présents dans les huiles de colza, de lin et de noix, ainsi que dans les poissons gras.
- Les omégas-6, avec notamment l’acide linoléique, qui contribuent à maintenir un taux normal de cholestérol sanguin dans le cadre d’un régime équilibré. Cet acide gras se retrouve notamment dans les huiles de tournesol, de germes de maïs, de soja, d’arachide ou de pépins de raisin.
- Les omégas-9, avec l’acide oléique, qui augmentent la résistance de l’huile aux hautes températures. Ils sont présents dans les huiles d’olive et de tournesol oléique.
A noter : on qualifie les oméga-3 et oméga-6 d’« acides gras essentiels » car le corps humain ne sait pas les fabriquer. Ils doivent donc impérativement se retrouver dans l’alimentation. Ils contribuent notamment à maintenir un taux normal de cholestérol sanguin dans le cadre d’un régime alimentaire équilibré.
En revanche, les acides gras saturés sont d’une toute autre nature. Leur consommation excessive constitue un facteur de risques de maladies cardiovasculaires. On les retrouve principalement dans :
- Certaines huiles végétales : palme, coco…
- les matières d’origine animale : beurre, crème…
- les graisses dites cachées : viandes, charcuteries, plats cuisinés et surgelés, fromages, pâtisseries, gâteaux, etc.
- certains corps gras d’origine végétale : coprah, palme.
Si toutes les huiles végétales sont composées quasiment à 100% de lipides et possèdent la même valeur calorique (1 cuillère à soupe représente environ 90 calories), c’est la nature des acides gras qui les composent qui différencie les huiles végétales entre elles. Chaque huile possède en effet des bénéfices nutritionnels propres. Alors que les huiles de colza, de noix et de lin sont naturellement riches en oméga-3, les huiles de tournesol, de soja et de pépins de raisin sont de précieuses sources d’oméga-6. Quant aux huiles d’olive et de colza, elles sont naturellement riches en oméga-9.
Les nutritionnistes conseillent de consommer diverses huiles végétales pour profiter alternativement de leurs différentes vertus. Voici plusieurs caractéristiques de chacune des huiles végétales.
Une saveur particulière qui se marie à celles des plats en cuisine. Goût subtil, intense, ou à l’ancienne… chacun peut trouver sa préférence. Elle est principalement consommée pour agrémenter des salades ou des plats.
Leur goût est généralement neutre mais elles peuvent en revanche exalter les saveurs des préparations en rehaussant les saveurs des aliments. L’huile de colza est le plus souvent utilisée dans l’industrie agroalimentaire – margarines, sauces, condiments, produits intermédiaires (farines, pâtes…) – et dans les huiles d’assaisonnement, en mélange notamment avec l’huile de tournesol. Quant à l’huile de tournesol classique, elle sert le plus souvent à des cuissons, que ce soit pure ou en mélange avec de l’huile de tournesol oléique et de l’huile de colza. On la retrouve aussi dans les margarines et dans d’autres produits agroalimentaires (mayonnaises, sauces…).
Une saveur originale et fruitée. De nature fragile, il est recommandé de la conserver au réfrigérateur.
Saveur neutre.
Saveur neutre.
Saveur neutre.
Saveur neutre. Elle ne doit pas être chauffée et il est nécessaire de la conserver au réfrigérateur.
Composées de plusieurs huiles, leur saveur est généralement neutre, mais elles peuvent aussi être fruitées dans le cas où elles contiennent de l’huile d’olive.
Elle est la première huile consommée dans le monde, devant l’huile de palme. Une réalité qui nous surprend souvent en France où elle est avant tout destinée à l’industrie agroalimentaire (pâtisseries, sauces, margarines…).
- Variez les huiles pour profiter des bénéfices de chacune. Notre consommation d’acides gras essentiels est généralement insuffisante, il faut y remédier !
- Prenez l’habitude de vous servir d’une cuillère pour doser l’huile en cuisine, c’est le moyen le plus simple pour contrôler la quantité de matières grasses ajoutée. 1 à 2 cuillères d’huile par personne et par jour pour cuire et assaisonner vos plats sont recommandées par les nutritionnistes pour apporter les nutriments dont le corps a besoin.
- Pensez aux margarines et matières grasses riches en oméga-3 pour vos tartines.
- Conservez les huiles à l’abri de la chaleur et de la lumière.
- Renouvelez entièrement votre huile de bain de friture après 5 utilisations. Et attention : veillez à ce qu’elle ne dépasse pas les 180°.
800 000 tonnes d’huiles végétales alimentaires sont consommées chaque année en France, avec une préférence pour l’huile de tournesol qui reste la plus vendue dans les grandes surfaces. Viennent ensuite l’huile d’olive, les huiles de mélange puis l'huile de colza.
La consommation quotidienne d’un adulte est en moyenne de 11 grammes d’huiles végétales et de 4 grammes de margarines1. Ces chiffres sont encore loin des recommandations des nutritionnistes qui sont de 20 grammes par jour de matières grasses ajoutées.
Depuis une vingtaine d’années, on constate une baisse régulière en volume des achats d’huiles végétales par les ménages français. Cette évolution s’inscrit dans une tendance générale de baisse de la consommation des corps gras visibles (huile, beurre, crème...).
1 Source : Données INCA – Enquête individuelle nationale des consommations alimentaires
L’Union européenne produit chaque année environ 15 millions de tonnes de graines d’oléagineux (colza, tournesol, soja) sur une surface de 6 millions d’hectares. 5 millions d’hectares d’oliviers sont également cultivés. Au total, ce sont 8 millions de tonnes d’huiles qui sont produites en Europe, dont 1.5 million de tonnes d’huile d’olive. Dans le même temps, la consommation européenne d’huiles végétales atteint 10 millions de tonnes, soit un chiffre supérieur de 20% à la production.
Avec une production répartie sur 2 millions d’hectares (67% de colza, 30% de tournesol et 3% de soja), la France est le premier producteur européen de graines oléagineuses. 20 000 hectares d’oliviers sont cultivés, produisant un total de 3 000 tonnes d’huile d’olive vierge par an.
Qu’il s’agisse de colza, de tournesol, de soja ou d’olive, les cultures de plantes appartenant à la famille des oléagineux sont implantées sur l’ensemble du territoire français. Le colza est principalement produit dans le Centre, la Bourgogne, la Lorraine, la Picardie et la Champagne-Ardenne. Le tournesol est lui cultivé en Poitou-Charentes et en Midi-Pyrénées. Quant à l’olivier, il est exclusivement présent aux abords du Bassin méditerranéen, dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes et Corse. Le soja est lui cultivé dans le Sud-Ouest de la France, et l’olive dans le Sud Est.
2 Source : Huileries et Margarineries de France
PRINCIPALES ZONES DE PRODUCTION DES OLÉAGINEUX EN FRANCE