Féverole


pictogramme féverole

Riche en énergie et en protéines, la féverole est utilisée pour l’alimentation des hommes et des animaux.

Ses origines

Comme le pois, la lentille ou le pois chiche, la féverole est connue depuis la préhistoire puis a été importée en Chine vers 2800 avant J-C où elle a connu un grand succès. La Chine est encore le premier producteur mondial de fèves et de féveroles.

Gousse et graines de féverole

Sa plante et sa graine

Culture annuelle au port dressé, les féveroles dépassent généralement 1,5 m de hauteur et comporte une dizaine d’étages de fleurs ou de gousses.
Dégageant une odeur agréable, perceptible parfois à distance, les fleurs de féverole contiennent du pollen et un nectar mellifère dont la présence attire les bourdons. Elles sont trop grosses pour les abeilles, mais celles-ci profitent des trous percés par les bourdons à la base des fleurs pour consommer les restes de nectar. Contrairement au pois ou au soja, la féverole n’est pas autogame : les insectes jouent donc un rôle essentiel dans la pollinisation des fleurs.
La féverole se distingue par la taille importante de ses graines. La plupart d’entre elles présentent une couleur allant du brun au rouge foncé, mais certaines peuvent tendre vers le gris clair en cas d’absence de tanin dans le tégument.
 

Sa culture

La culture de la féverole s’est développée en France depuis les années 2000. La féverole de printemps est principalement présente dans le Nord-Ouest et l’Est du territoire tandis que la féverole d’hiver est cultivée dans le Sud-Ouest et le Centre.

La saisonnalité
de la féverole

Source : Terres Inovia

La saisonnalité de la féverole

La saisonnalité
de la féverole de printemps

Source : Terres Inovia

La saisonnalité de la féverole de printemps

La saisonnalité
de la féverole d'hiver

Source : Terres Inovia

La saisonnalité de la féverole d'hiver

Ses atouts nutritionnels

La féverole présente une teneur en protéines intermédiaire entre celle du pois et celle du soja ou du lupin, de l’ordre de 25 % de sa matière brute. Comme les autres légumineuses, sa graine est bien pourvue en lysine, un acide aminé essentiel, mais relativement pauvre en acides aminés soufrés.

La composition moyenne
de la graine de féverole

Source : INRA-AFZ 2004

La composition moyenne de la graine de féverole

Ses atouts agronomiques

Comme les autres légumineuses, la féverole présente l’avantage de capter l’azote de l’air. Elle ne nécessite pas d’apports d’engrais azotés et permet de diminuer ces apports sur les cultures suivantes. Cette caractéristique permet de réduire l’utilisation d’engrais azotés et, par conséquent, d’économiser de l’énergie fossile. De plus, la féverole permet de diminuer la pression des maladies et des adventices en diversifiant la rotation et est économe en eau et en intrants. C’est un bon précédent du blé et du colza. 

Pour en savoir plus, consulter les guides publiés par Terres Inovia sur la féverole d'hiver ou la féverole de printemps.


« La féverole est utilisée pour l’alimentation animale (…) et en moindre mesure pour la consommation humaine »


Ses débouchés

En France, la féverole est utilisée pour l’alimentation animale (les ruminants, les porcs ou encore les volailles) et en moindre mesure pour la consommation humaine. Ajoutée dans la farine de blé, elle traditionnellement utilisée pour blanchir et renforcer la tenue de la mie de pain. Elle est également valorisée en tant qu’ingrédient agroalimentaire. Ses graines sont fractionnées en protéines, en amidon et en fibres. Les protéines sont incorporées dans des produits agroalimentaires pour leurs propriétés nutritionnelles ou pour améliorer la texture ou la conservation du produit.
Au Moyen-Orient (notamment en Egypte) et au Maghreb, la féverole est avant tout destinée à l’alimentation humaine. Elle est consommée fraîche ou sèche, soit en grains entiers (le « foul »), soit en purée de graines décortiquées (vendues sous le terme de « févettes »), soit réduite en semoule ou farine pour fabriquer les falafels.

En 2023

Surfaces

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Productions

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Plus de chiffres

Principales régions de production de féveroles en France

Source : Terres Univia d'après SSP

Centre-Val de Loire, Occitanie, Pays-de-la-Loire, Nouvelle-Aquitaine

Carte des surfaces de féverole en France