Les surfaces de féverole en France en 2022 ont diminué, affichant 68 000 ha cultivés contre 77 000 en 2021. Le rendement bas reste similaire à la moyenne quinquennale. Le taux en eau est faible. Néanmoins, une qualité visuelle satisfaisante et une très belle propreté des échantillons sont à noter.
Comme chaque année, Terres Univia confie à l’institut technique Terres Inovia la réalisation d’une enquête sur la qualité des graines de féverole à la collecte, avec la collaboration des organismes collecteurs qui ont procédé à la fourniture des échantillons.
Le rendement national est faible, à 23,4 quintaux/hectare (q/ha), mais similaire à 2021 et à la moyenne quinquennale. Le printemps chaud et surtout très sec n’a pas permis d’atteindre des niveaux de rendement satisfaisants, excepté dans le Nord de la France.
La teneur en protéines moyenne des graines de féverole, mesurée sur 73 échantillons, s’élève à 28,0 % MS (moyenne pondérée par les productions de chaque région). Cette valeur est inférieure de 0,3 point à la moyenne des dix dernières années (28,3 %).
La teneur en eau moyenne des échantillons de 12,2 % est inférieure de 1,4 point à la moyenne des dix dernières années mais proche des valeurs observées de 2018 à 2020, où des printemps chauds et secs avaient été observés.
Les récoltes ont été réalisées dans de bonnes conditions. Ainsi, pour 79 % des échantillons, la présence d’impuretés est inférieure à 1 %. C’est l’un des meilleurs résultats depuis 2012.
En lien avec un climat très sec, les lots ne contiennent aucune graine germée. En général, la présence de ce type de graine est exceptionnelle pour la féverole.
Près de 44 % des lots contiennent des graines de couleur beige rosé, un résultat comparable à celui des deux années précédentes (autour de 40 %). Cette couleur, qui correspond plutôt à de la féverole de printemps et qui était demandée pour le marché export alimentation humaine en Egypte, reste la couleur dominante. Cependant, 40 % des lots sont de couleur gris-blanc, 15 % de couleur marron et un peu plus de 1 % des lots sont constitués d’un mélange de graines de couleurs différentes. On note par ailleurs des graines vertes ou noires dans de nombreux lots, ce qui atteste de la présence de féverole d’hiver.
73 % des lots contiennent moins de 1 % de graines cassées ou splittées. Ce résultat très satisfaisant est comparable à celui des deux années précédentes. En outre, on note qu’environ 3/4 des lots contiennent moins de 1 % de graines tachées.
Environ 80 % des lots présentent moins de 1 % de graines bruchées et 8 % des lots n’en contiennent pas du tout. Ce bon résultat est comparable à celui de 2019 et 2021. Il peut s'expliquer par une part plus importante de féverole d'hiver qui, en raison de la précocité de son cycle par rapport à la féverole de printemps, est souvent moins attaquée par cet insecte.
Parmi 10 échantillons choisis aléatoirement pour représenter les différents bassins de production, les 3 mycotoxines de champ (trichothécène, fumonisine et zéaralénone) n’ont pas été identifiées dans 9 d’entre eux.
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