Plan Protéines : zoom sur SOS PROTEIN


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Gros plan sur des graines de pois jaune posées sur une cuillère en bois, sur un tas de graines de pois

SOS PROTEIN fait partie des démarches territoriales identifiées par le Plan Protéines comme structurantes pour le développement des filières des protéines végétales impliquant les acteurs institutionnels et économiques. Ce programme de recherche et d’expérimentation inter-régional de Bretagne et des Pays-de-Loire, qui s’est achevé en 2020, s’articule autour de quatre projets.

Pourquoi SOS PROTEIN ?

L'élevage en Bretagne et Pays de la Loire est le premier maillon d'une industrie agroalimentaire très présente sur ce territoire. Pour nourrir ses animaux, la Bretagne et les Pays-de-Loire, comme d'autres régions européennes d'élevage, dépendent de l'importation de matières premières riches en protéines. Il s'agit principalement du soja à un prix fluctuant, parcourant plus de 10 000 kilomètres, pouvant être source d'OGM, contribuant à la déforestation... « Sur ces territoires d’élevage importants, améliorer l’autonomie protéique des élevages permet notamment d’être moins dépendants du prix des matières premières », explique Marie-Pierre Cassagnes, coordinatrice de ce projet pour Vegepolys Valley. Ce programme est donc né de la volonté politique des deux régions de Bretagne et des Pays-de-Loire de renforcer l’autonomie protéique. Mené pour une durée de quatre ans, il a réuni une soixantaine de partenaires (acteurs économiques, instituts techniques, pouvoirs publics). Il comprend quatre projets co-financés par les régions, le FEADER (fonds européen agricole pour le développement rural) et PEI Agri.

Prograilive : sécuriser la production de protéagineux à graines

Ce projet visait à augmenter la production de pois, de lupin et de féverole en graines pour les élevages de l’Ouest de la France. Porté par le pôle de compétitivité Vegepolys Valley, il est basé sur de la recherche et de l’expérimentation pour travailler ces cultures en association avec les céréales. Les résultats collectifs du projet sont très nombreux et de différentes natures, avec notamment 11 fiches cultures et 2 fiches de synthèses sur des essais agroéquipements en féverole et lupin.
Découvrez les onze fiches cultures et les deux fiches de synthèse de Prograilive.

4AGEPROD : des itinéraires de production expérimentés

Ce projet s’est attaché à expérimenter, sous plusieurs conditions climatiques représentatives de l'Ouest de la France (Bretagne et Pays de la Loire), des itinéraires de production de fourrages à base de luzerne et d'associations de céréales et de légumineuses. Pour les plus intéressantes (d'un point de vue protéique), leur consommation a été testée par des bovins. Les partenaires ont également cherché des leviers pour prolonger la productivité des prairies temporaires pâturées et mettre en place un observatoire thématique des pratiques des agriculteurs sur le territoire. Au terme de ce projet, quatre cahiers sur les leviers testés ont été rédigés.
Découvrez les quatre leviers testés.

TERUnic : des leviers pour augmenter l’autonomie protéique des élevages, de l’exploitation à la filière

Ce projet a cherché à comprendre les enjeux et conséquences d'une augmentation de l'autonomie protéique des élevages. Les partenaires du projet ont décidé, collectivement, de suivre les pratiques des éleveurs ayant une bonne autonomie protéique, mais aussi recenser tous les leviers et en modéliser la mise en œuvre.
Découvrez les présentations du colloque de restitution et les principaux enseignements recueillis sur les différentes filières d’élevage.

DY+ : de nouvelles solutions pour l’utilisation digestive des aliments

Le dernier projet porté par SOS Protein, Dy+ (Digestibility Increase), est un programme de recherche et d’expérimentation coordonné par le pôle de compétitivité Valorial. Il a permis d’explorer des solutions au niveau de l’animal, de la technologie et de la stratégie alimentaire pour améliorer l’efficience des vaches laitières, des porcs charcutiers et du poulet de chair. Il a par exemple travaillé sur des technologiques de granulation, de toastage ou de germination des graines pour réduire l’apport protéique de la ration des animaux, sans impacter leurs performances zootechniques. L’objectif était d’apporter des références techniques sur des leviers d’autonomie innovants.
Des fiches techniques sont disponibles sur simple demande (par mail à stephan.rouverand@pole-valorial.fr).

Au terme de ce programme, l’objectif de SOS PROTEIN est atteint : « faire en sorte que les acteurs du projet impulsent une dynamique car les partenaires ont acquis des compétences et ont tissé de nouvelles collaborations. Les travaux se déploient maintenant via notamment des formations, comme à l’ESA, mais également du conseil auprès des agriculteurs », conclut Marie-Pierre Cassagnes.

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