14 mars 2023
Les surfaces de pois en France en 2022 ont diminué, avec 133 000 ha cultivées contre 195 000 en 2021. Malgré un rendement bas, la qualité des graines est au rendez-vous, avec des teneurs correctes en protéines et en eau et une quasi-absence de graines tâchées et de rares dégâts d’insectes.
Comme chaque année, Terres Univia confie à l’institut technique Terres Inovia la réalisation d’une enquête sur la qualité des graines de pois protéagineux à la collecte, avec la collaboration des organismes collecteurs qui ont procédé à la fourniture des échantillons.
Lors de la campagne 2022, la sécheresse et les températures élevées au cours du cycle ont conduit à un rendement national bas, à 29,4 quintaux/hectare (q/ha). Il est toutefois légèrement supérieur à celui des deux années précédentes (28,4 et 27,4 q/ha). Malgré ces conditions climatiques, la qualité des graines est correcte.
La teneur en protéines moyenne affiche un taux de 21,9 % de la matière sèche (MS). Cette valeur est inférieure de 0,5 point à la moyenne des dix dernières années (22,4 % MS) mais proche des teneurs observées en 2018 et en 2020, qui ont également connu un printemps sec et chaud.
Le taux en eau moyen des échantillons mesuré à la récolte est de 12,2 %. Cette valeur est inférieure à la moyenne des dix années précédentes et beaucoup moins élevée qu’en 2021 (13,9 %), qui avait subi une importante pluviométrie au moment des récoltes.
Comme l’an dernier, il n’y a pas d’échantillon très sale (plus de 10 % d’impuretés) en 2022. Pour 2/3 des échantillons, la présence d’impuretés est inférieure à 1 %.
La couleur jaune est toujours dominante puisque 84 % des lots sont de cette couleur (contre 94 % en 2021). En revanche, on constate une hausse des lots constitués de graines de couleur verte homogène (11 % des lots cette année contre seulement 6 % en 2021).
46 % des lots contiennent plus de 1 % de graines cassées ou splittées. La récolte 2022 affiche donc un résultat meilleur que l’an dernier, mais reste limitant pour une utilisation en alimentation humaine.
Le temps très sec tout au long de la campagne a limité le développement de maladies aériennes, en pois d’hiver comme en pois de printemps. En conséquence, l’ensemble des lots contient moins de 1 % de graines tachées et peut donc convenir pour une utilisation en alimentation humaine. Il s’agit du meilleur résultat obtenu pour ce critère depuis plus de dix ans, qui tranche avec ce qui a été observé lors d’années humides comme 2016.
Dans 83 % des lots, on note moins de 1 % de graines attaquées par les insectes, un très bon résultat qui confirme la tendance observée depuis 2017. De nombreux lots peuvent donc être utilisés en alimentation humaine. Cependant, la bruche a occasionné des dégâts dans 53 % des lots cette année contre 28 % des lots en 2021.
Aucune graine germée n’a été retrouvée dans les 102 échantillons analysés, en lien avec les conditions extrêmement sèches de l’année. De même, aucune mycotoxine de champ (trichothécène, fumonisine et zéaralénone) n’a été retrouvée dans 10 échantillons choisis de façon aléatoire pour représenter les différentes zones de production, ce qui témoigne d’une bonne qualité sanitaire des lots.
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