L’Observatoire de la qualité des graines, piloté par Terres Univia - qui en a confié la mise en œuvre à Terres Inovia, vient de publier ses résultats sur la qualité des graines de féverole pour la campagne 2023/24. Synthèse des tendances actuelles ci-après.
Créé dans les années 90, l’Observatoire de la qualité des graines a pour objectif de capter les tendances d’évolution de la qualité des oléoprotéagineux. Cet observatoire est piloté par notre Interprofession qui en a confié la mise en œuvre à l’institut technique Terres Inovia.
Arthur Le Berre, Chargé de mission qualité et filières légumineuses, nous en dit plus sur le rôle primordial de cet Observatoire : « L’Observatoire de la qualité des graines, c’est un travail tout au long de l’année, de la collecte des échantillons jusqu’à la production de fiches d’enquête détaillées et par culture. Ces fiches permettent d’appréhender les principaux critères qualitatifs de chaque campagne et de dresser un historique utile pour toute la filière. Depuis sa création, l’Observatoire s’est attaché à étudier la qualité des graines de colza, tournesol, pois et féverole. Puis en 2014, le soja a été ajouté à la liste des graines. En 2021, c’est au tour de la lentille et du pois chiche ».
Ses objectifs sont multiples :
Caractériser chaque année la qualité de la collecte en graines sur le territoire français
Constituer des références pluriannuelles
Informer les opérateurs sur la qualité des graines françaises
Matérialiser, repérer à large échelle des effets agronomiques et environnementaux
Capter des tendances d’évolution de la qualité
Pour ce faire, l’Observatoire s’appuie sur une méthodologie précise : les échantillons de graines, prélevés auprès des organismes collecteurs volontaires, sont analysés au laboratoire de Terres Inovia à Ardon, près d’Orléans. Les analyses réalisées permettent de suivre toute une série d’indicateurs pertinents pour évaluer la qualité des graines à l’échelle nationale. Ce travail permet ainsi d’orienter les réflexions sur les débouchés propres à chaque graine.
215 000 tonnes de féverole ont été produites en 2024, un niveau proche de la collecte précédente qui avoisinait les 220 000 tonnes. Sur les 81 échantillons mesurés, la teneur en protéines moyenne des lots de féverole correspond à 28,3% de la matière sèche (MS), moyenne pondérée par les productions de chaque région. Cette teneur en protéines est considérée satisfaisante, proche de celles constatées les trois années précédentes.
Les critères de qualité des graines de féveroles sont également très bons avec peu des graines cassées, splittées, tachées ou attaquées par des insectes. Les lots présentent également peu d’impuretés, avec en majorité des graines claires. Il est à noter cependant que près d’un tiers des lots sont hétérogènes, avec des graines de couleur foncée, issues de la féverole d’hiver. La totalité des lots pourra toutefois être valorisée en alimentation animale.
LE SAVIEZ-VOUS ?En France, la féverole est utilisée pour l’alimentation animale (les ruminants, les porcs ou encore les volailles) et en moindre mesure pour la consommation humaine. |
