Retour sur le Cap Protéines Challenge 4


© Terres Univia
Cap proteines challenge 4, photo de groupe

Le Cap Protéines Challenge permet de repérer des projets prometteurs pour valoriser les protéines végétales. Après la finale, qui s’est tenue le 14 mai à Ecully (Rhône), retour sur le cru 2025 et le rôle de l’Interprofession, avec Marie Dubot, chargée de mission Innovation chez Terres Univia. 

Le Cap Protéines Challenge, né à l’occasion du programme Cap Protéines, se poursuit chaque année depuis quatre ans. Pourquoi l’Interprofession est-elle toujours aussi mobilisée ? 

Terres Univia, avec l’institut technique Terres Inovia, est à l’origine de ce concours d’innovation. Il permet de repérer des projets qui développent et valorisent les oléoprotéagineux, de l’amont à l’aval, d’accompagner les plus prometteurs et de parler des enjeux de notre filière. L’Interprofession offre un an d’accompagnement par l’incubateur Euralimentaire : elle mise donc sur ces projets pour qu’ils aillent plus loin et créent une vraie valeur ajoutée. C’est par exemple le cas des projets lauréats des deux dernières années, Madame Beans et Arsène, qui sont aujourd’hui en pleine expansion.

Comment parlons-nous des enjeux de la filière, par exemple ?

Les thématiques qui sont choisies, les webinaires qui sont organisés et les prises de parole permettent de partager tous les enjeux qui ont trait aux protéines végétales. Cette année, par exemple, la thématique des « Initiatives pédagogiques » a montré qu’il était essentiel d’expliquer le rôle et les bienfaits des légumineuses dans l’alimentation, celle des « Innovations culinaires » a mis en avant l’intérêt de réinventer la cuisine grâce à des espèces comme la lentille, le soja ou le pois. 

Le concours fait la part belle aux projets étudiants. Il permet de toucher les nouvelles générations, qui seront les professionnels de demain ? 

Oui, les étudiants sont effectivement une cible privilégiée, c’est important qu’ils prennent conscience des enjeux et des atouts des protéines végétales le plus tôt possible et ils sont très pertinents pour proposer des solutions innovantes pour les développer. Il y a, également dans ce concours, une volonté de transmission de notre expertise et des métiers de la filière grâce à l’accompagnement par les mentors et l’organisation de webinaires thématiques. 

Quelle est la particularité de ce concours ?

Il se déroule depuis trois ans dans une nouvelle école. À chaque saison, nous créons donc une édition avec un écosystème local différent. En 2025, il a eu lieu à Ecully, dans les locaux de l’Institut Lyfe (ex-institut Paul Bocuse). Le choix de cette école, qui rassemble de futurs chefs, a permis d’apporter une dimension différente au concours, en mettant l’accent sur la gastronomie et la culinarité des protéines végétales. Christian Têtedoie, chef étoilé, meilleur ouvrier de France et star locale, a par exemple fait partie du jury, des élèves en dernière année ont organisé le buffet de clôture et différents experts de l’Institut ont pris la parole lors de l’évènement pour mettre en avant la prise en compte des légumineuses dans leurs métiers.

Cela a d’ailleurs été la nouveauté de la saison 2025 ?

Oui, pour la première fois, nous avons organisé une table-ronde pour aborder les enjeux des professionnels autour des légumineuses, avec 3 experts de l’Institut Lyfe : Nicolas Tête, nutritionniste et enseignant-chercheur, Audrey Cosson, chercheuse en agroalimentaire, et Alexandre Bois, chef de cuisine et formateur. Leurs échanges ont permis d’illustrer les enjeux nutritionnels, scientifiques et gastronomiques liés à l’intégration des légumineuses dans notre alimentation.

Du côté des projets qui ont concouru, que peut-on dire de la 4ème édition de ce concours ?

L’édition 2025 a été marqué par des idées originales, variées, sérieuses et portées par des équipes qui veulent aller plus loin avec, pour certains, des prototypes très prometteurs. Le jury a dû voter plusieurs fois pour choisir les deux lauréats ! 

Grand prix Cap Protéines Challenge : Les Kojiteurs

Cette équipe de dix étudiants de l’école Sup Biotech a mis au point un ingrédient pour substituer le cacao à base de tourteaux d’oléagineux fermentés. Sa mission ? Transformer les co-produits agricoles en ingrédient innovant, durable et gourmand pour l’industrie sucrée. Elle repart avec un chèque de 3000 euros, en plus d’un accompagnement d’un an par l’incubateur Euralimentaire. 
En savoir plus.

Le prix de l’idée créative : FruDo

L'équipe FruDo, issue de l’Institut Lyfe, et ses compotes artisanales à base de légumineuses, locales et écoresponsables, remporte le prix de l’idée créative (projet encore en développement), soit un montant de 1000 euros.

Ce concours est financé par les cotisations interprofessionnelles (CVO) de la filière des huiles et protéines végétales.

Cap Protéines Innovation Légumineuses Consommation

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