Le Salon international de l’agriculture a fait carton plein pour son édition 2023 : plus de 610 000 visiteurs se sont pressés dans ses allées. Terres Univia s’est largement mobilisée sur le stand de Terres OléoPro pour faire découvrir les huiles et les protéines végétales au grand public mais aussi dans le cadre de rendez-vous officiels où les dirigeants de l’Interprofession ont valorisé le rôle stratégique des oléoprotéagineux pour la souveraineté alimentaire et l’autonomie protéique.
Le SIA, c’est fini ! Le cru 2023 du Salon International de l’Agriculture a connu un beau succès, renouant avec son affluence habituelle d’avant la pandémie, avec 615 204 visiteurs et 40 000 professionnels présents.
Durant 9 jours, le stand de Terres OléoPro n’a pas désempli : quizz, dégustations et autres animations ludiques et pédagogiques ont permis de mieux faire connaître les oléoprotéagineux au grand public, et notamment aux plus jeunes. Un pôle éphémère « Un jour, une innovation » a mobilisé les équipes de l’Interprofession pour faire découvrir les innovations d’aujourd’hui et de demain : pratiques agroécologiques à l’échelle de la production, nouveaux produits et/ou modes de consommation des légumineuses, innovations en agriculture biologique, essor des biocarburants et de la chimie du végétal. Sans oublier les délicieuses recettes à base d’oléoprotéagineux concoctées par une brigade de chefs cuisiniers !
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Benjamin Lammert, le président de Terres Univia, a témoigné de la contribution des huiles et des protéines végétales à la souveraineté alimentaire française dans le cadre de la conférence « Souveraineté alimentaire, un éclairage par les indicateurs de bilan » organisée par France AgriMer, le 1er mars. « La filière oléoprotéagineuse française, depuis sa création il y a 40 ans, s’est construite dans une dynamique d’amélioration de la souveraineté alimentaire française, notamment en matières riches en protéines », a-t-il indiqué.
La filière oléoprotéagineuse s’est en effet mobilisée, au fil des années, pour investir massivement dans l’innovation afin de produire davantage d’oléoprotéagineux et de lever les verrous qui freinent leur développement. « Les professionnels sont en ordre de marche pour relever le défi de la souveraineté alimentaire en oléoprotéagineux, favoriser la production et valoriser toutes les utilisations des graines et de leurs co-produits. Pour cela, il est essentiel de mettre en avant l’origine française et de faire reconnaître les qualités alimentaires et la durabilité de nos productions », a défendu Benjamin Lammert, affirmant également que « nous avons encore une marge de progression en surfaces sur le tournesol et le soja, et un vrai potentiel à développer sur le pois et la féverole ». Objectif : « nous sommes à 50 % d'autonomie en matières riches en protéines, on veut gagner 10 points d'autonomie à l'horizon 2030. Notre filière est en ordre de marche pour relever ce défi ! ».
Retrouvez en replay l'intégralité de la conférence.
Benjamin Lammert est également intervenu lors de la conférence sur « Le plan protéines végétales » sur le stand du ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, le 2 mars, en présence du ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire Marc Fesneau et Janusz Wojciechowski, Commissaire européen à l’agriculture. « Le défi des protéines végétales est un défi collectif à relever. Valoriser les légumineuses en alimentation humaine en fait partie ! », a-t-il précisé. C’est d’ailleurs à cette occasion que le Commissaire européen à l’agriculture a annoncé l’élaboration d’une stratégie européenne d’autonomie en protéines végétales en 2024.
Le 2 mars, Laurent Rosso, directeur de l’Interprofession, était, de son côté, invité par l’Interprofession des semences et des plants (SEMAE) pour débattre autour d’une problématique centrale : « La France a-t-elle les moyens de relancer les protéines végétales ? » Laurent Rosso a ainsi précisé qu’il « faut donner de la valeur à nos cultures et aux protéines végétales et accompagner la structuration de filières locales . Cela permet de soutenir au mieux la valorisation de ces cultures ». Comment mieux les développer ? « Il faut de l’innovation variétale, créer de la valeur et avoir une approche agroécologique ».