Lors du webinaire « Les Rendez-Vous de Terres Univia », qui a eu lieu le 26 novembre dernier, l’Interprofession avait invité deux experts des process de la transformation des graines, Têko Gouyo et Adrien Reau, pour partager les travaux sur le décorticage de cette espèce, aux débouchés prometteurs, en particulier en alimentation humaine.
La féverole française est bien connue pour être intégrée dans des rations destinées aux animaux d’élevage. Cette culture est également prometteuse pour ses débouchés en alimentation humaine. « La filière n'est pas encore bien structurée en France. C’est pourquoi Terres Univia travaille, avec ses partenaires, à la redynamiser car c’est une graine pleine de potentiel », a expliqué Marie Dubot, chargée de mission Innovation chez Terres Univia, lors de la présentation du webinaire.
Le décorticage de la graine de féverole fait partie des leviers à actionner pour développer la filière à destination de l’alimentation humaine en France. Le projet DECOLAG, financé par Terres Univia et réalisé par Terres Inovia et l’INRAE, avait justement pour objectif d’étudier l’aptitude au décorticage de différentes variétés de féverole avec différents types de matériel.
Lors du webinaire « Les Rendez-Vous de Terres Univia », qui s’est déroulé le 26 novembre 2024, Têko Gouyo, chargé d’études de Terres Inovia, et Adrien Réau, responsable de la plateforme PLANET portée par l’INRAE, ont présenté les résultats de leur étude qui a pu définir, tester et optimiser différents itinéraires de décorticage de la féverole et étudier l'impact des caractéristiques physico-chimiques de différentes variétés.
Ainsi, en France, le débouché le plus prometteur pour l’alimentation humaine se présente sous forme de farine riche en protéines ou concentrat, qui apporte ses qualités nutritionnelles aux produits alimentaires des rayons traiteurs, boulangerie, pâtisserie, snacking… Or, afin d’avoir un taux protéique le plus intéressant, la graine doit être décortiquée, avec le meilleur rendement possible.
Les résultats du projet DECOLAG vont être approfondis et les travaux poursuivis notamment par une étude à plus grande échelle, dans le projet Insérez Les, piloté par l’institut Terres Inovia et auquel collabore l’Interprofession. « Les différentes aptitudes au décorticage, notamment des variétés de printemps, les plus intéressantes en alimentation humaine, seront testées dans ce cadre. Une étude de faisabilité technico-économique sera réalisée pour montrer à quelles conditions et à quel niveau de la chaine de valeur ce système de décorticage est le plus rentable », tient à préciser Têko Gouyo.
Plus d’informations sur le projet Inserez Les
