Les protéagineux (pois, féverole, lupin) sont des graines de légumineuses qui se caractérisent par leur grande richesse en protéines (entre 20 et 30 % en moyenne, en fonction du type de graine).
Elles sont bien pourvues en lysine et déficitaires en acides aminés soufrés, faisant de ces graines de bons compléments aux céréales (pauvres en lysine et riches en acides aminés soufrés).
Les graines de protéagineux contiennent également des proportions variables en matières grasses et en amidon généralement bien digestible. Leur valeur énergétique est donc relativement bonne et proche de celle des céréales.
En dépit d’une bonne qualité nutritionnelle, leur utilisation dans les aliments pour animaux d’élevage reste actuellement limitée en raison de la présence de facteurs antinutritionnels (tannins, vicine-convicine) et de manque de disponibilité sur le marché (diminution des surfaces cultivées depuis les années 80).
Les variétés de pois inscrites au catalogue français des semences sous l’appellation « pois protéagineux » correspondent à des variétés à fleurs blanches, c’est-à-dire sans tannins, et sont donc adaptées à tous les débouchés de l’alimentation animale.
Le pois possède une teneur en protéines relativement élevée et une très faible activité anti-trypsique. Par sa composition nutritionnelle, le pois s’intègre particulièrement bien dans les aliments pour porcs.
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En France, la grande majorité des féveroles cultivées sont des variétés à fleurs colorées (avec tannins) qui contiennent également de la vicine et de la convicine.
Si toutes les féveroles conviennent aux ruminants, les variétés sans tannins sont à privilégier pour les porcs et les volailles du fait de l’effet négatif de ces composés sur la croissance des animaux. Cependant, des traitements mécaniques simples comme le décorticage permettent de séparer les pellicules, riches en tannins, des amandes, riches en nutriments, afin d’améliorer la valeur nutritionnelle des graines. Aux poules pondeuses, la préférence ira pour les variétés de féveroles à faibles teneurs en vicine et convicine, ces composés étant responsables d’une réduction des performances de ponte.
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Le lupin se caractérise par sa richesse en protéines, en matières grasses et en cellulose, mais aussi par son absence d’amidon par rapport aux autres graines protéagineuses. En France, on ne cultive que du lupin blanc doux à très faibles teneurs en alcaloïdes.
Il est généralement consommé par les ruminants, principalement les vaches laitières, les moutons et les chèvres.
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